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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 00:44

 

 

Dimanche 4 Décembre 2011.

 

La famille.. J'en parle très peu (que ce soit dans mes tentatives d'écriture, que dans mes faibles réflexions), pourtant elle occupe une place importante dans mon coeur. En parcourant Lire est le propre de l'Homme, je me rend bien compte son importance. Je me revois enfant bercé dans les livres, dévorant les rêves d'écrivains et d'auteurs merveilleux, grandissant avec de sages paroles du rôle crucial qu'ils jouent à l'école grâce à mes parents instit's, vivant dans d'autres mondes avec des créatures magnifiquement étrange.. J'entend de nouveau ces belles berceuses, serreines comme de la roche, m'entraînant vers ces voûtes célestes vertigineuses de l'imagination et me portant, légères telles de plumes d'oie, sur mon lit douillet, la tête pleine de magie.. Mon frère et moi, allongés sur un lit, à écouter notre mère tenter de nous raconter des histoires sans s'endormir ; je nous ressens allongés près de notre père à le regarder jouer à tous ces jeux qui nous fascinent depuis des années, le voir nous réveiller grâce à la musique du premier Warcraft parce que rien d'autre n'avait plus d'effet. Je pleure de temps en temps. Les souvenirs ont ce goût de nostalgie qui nous plonge dans un sourire tendre, effaçant les années d'écart. Souvent dans la rue, je me revois, tout gosse, tenter de s'amuser avec cette pierre en interrogeant mes amis, tout en connaissant par avance ce qui traversait leurs pensées. Ou bien, à escalader ce muret et faire l'équilibre dessus en rigolant par la suite de la chute qui me plongeait dans le champ de colza, à courir contre des monstres invisibles à travers les rues du village, à se battre dans des silots de grain ou sur des bottes de paille en rigolant comme des fous, et puis, finir par simplement shooter dedans, à défaut d'avoir un champ ou une mare, et la regarder rouler avec un peu de chance vers le point visé. Nous n'avons pas réussi à garder contact avec mes plus vieux amis. Nous nous sommes tous éparpillés à travers la France, et le monde. Pouvoir évoquer tous ses souvenirs avec quelqu'un me ferait bien plaisir. Cela fait longtemps. Je ne peux donc que les écrire, à espérer maintenant, qu'un jour, ils serviront eux aussi à faire rêver des enfants. En attendant, il me prend l'envie de faire écrire mes parents, chacun avec leur vision, ma mère avec ses jeux et les livres, mon père avec ses ordinateurs, pour qu'ils parviennent à continuer d'apprendre aux enfants. Je ne leur en ai jamais parlé. Ce serait super de le faire.  Aujourd'hui, les choses sont plus différentes et c'est, je pense, ce qui me freine dans mes relations avec les autres. Sans doute l'inconvénient d'avoir énormément lu, on voit le monde comme une vaste Histoire. Celle de la personne que tu es. Et cette personne, c'est elle qui doit se retrouver dans tes écrits. Rares sont les moments de ma vie dans lesquels la réalité est transposée vers une aventure épique ou quotidienne. Le simple fait de regarder des personnes parler, se tenir ou respirer me procurent une joie immense, avant d'être tout de suite téléporté vers la carcasse métallique d'un cuirassé inter-stellaire dont la mission est d'explorer les confins éloignés de la galaxie. Tout ses liens qui nous unissent avec la nature et entre-nous.. C'est une merveille de pouvoir les contempler et les regarder s'épanouir, établis comme une chaîne de montagnes, ou bien les voir s'affiner mais rester aussi solides que les chaînes d'un collier de mithril. La famille se définie autant par les liens du coeur comme ceux du sang. Elle englobe notre vie de ses bras rassurants et protecteurs, à sa manière ourse. Très peu présente, elle le deviendra, ainsi que le quotidien des villes et des villages. Ces derniers me fascinent depuis tout jeune. D'une complexité tout autre que la nervosité des villes, ils te laissent, rêveur, dans une splendide adversité plus rude. J'ai depuis longtemps perdus mes pieds rugueux, plus lisses années après années. Je rêve encore de combats formidables avec des extra-terrestres avec des monstres, ou inversement. Je ne laisserais jamais ces visions chamaniques partir. Et je n'aurais jamais besoin d'hallucinogènes pour me dessiner ces visions, j'ai toute mon imagination pour ça.

Je me promet donc de le faire dès demain.

 

 

http://th05.deviantart.net/fs70/PRE/f/2011/329/c/b/25_frames_a_second_by_sei_ten-d4h9ck8.jpg

 

 

Merci Hugo.

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